Les élections... et après ?
LA LUTTE CONTINUE !
« Talence à Gauche, Vraiment » remercie les électeurs qui lui ont apporté leur voix lors du 1er tour des élections. Ils ont montré qu’ils voulaient mettre un « carton rouge » aux représentants de Sarkozy et Fillon sans signer un chèque en blanc au parti socialiste.
Talence est gérée à droite depuis 1983, et de plus en plus sous l’emprise d’une gestion clientéliste et affairiste. La liste élue de Cazabonne est la représentante de la politique que nous subissons (bouclier fiscal pour les riches, pouvoir d’achat en baisse pour les autres, franchises médicales, déremboursements de médicaments, expulsions, démantèlement de la sécu, du code du travail, des retraites…)
Au niveau national, le second tour des élections a amplifié les résultats du premier. C’est une sanction très nette de Sarkozy, de son gouvernement. Il est d’autant plus dommageable que Talence (comme Bordeaux) soit allé à contre-courant.
Face à un maire usant des ficelles les plus douteuses du clientélisme, la liste de G. Savary n'a pas convaincu. Pour lutter contre le sarkozysme il aurait mieux valu commencer par se débarrasser de son représentant local. Mais pour cela il faut défendre une politique qui change réellement la vie. Rien d’essentiel ne sera obtenu sans luttes, sans mouvement populaire défendant une véritable politique de gauche.
C’est notre ambition et nous allons poursuivre notre ac-tion : en informant sur les décisions prises au conseil municipal, en agissant contre les attaques du gouvernement et pour l’application sur Talence de mesures indispensables et des idées défendues par notre programme. Nous appelons celles et ceux qui ne veulent plus de la droite, mais qui veulent qu’une fois à la gestion des affaires soit menée une vraie politique de gauche, à nous rejoindre.
Un nouveau parti.... C'EST PARTI !
Un véritable courant d’opinion s’est manifesté à l’occasion des municipales autour des idées qu’Olivier Besancenot avait déjà défendues lors des présidentielles. C’est un nouvel encouragement pour qu’apparaisse une réelle force anticapitaliste, un nouveau parti pour faire en-tendre la voix du monde du travail, défendre nos revendi-cations et gagner. Nous avons besoin d’un parti qui soit l’outil politique de nos luttes !
Répondant à cet appel d’Olivier Besancenot qui a soutenu notre liste sur Talence et de la LCR, une 1ère réunion est organisée pour Talence et Bègles afin de construire un parti anticapitaliste : Mardi 1er avril à 20h Salle Joliot Curie à Bègles. Vous y êtes invité .
Les 21 et 27 mars
AU CONSEIL MUNICIPAL
C'est la réélection d'un maire caméléon de droite qui a animé le conseil du 21 mars.
30 élus représentants 51,3 % des votants du 2ème tour soit 33,77% des ins¬crits, ont réélu Cazabonne maire de Talence.
9 élus représentants 48,7 % des votants de la liste Savary se sont abstenus. La liste de gauche et de rassemblement a annoncé qu'elle constituerait « un seul groupe d'une opposition vigilante et constructive ». Deux remarques cependant :
- en reconnaissant la victoire de Cazabonne parce que "respectueux du suffrage universel", cette gauche renonce par là même à dénoncer les irrégularités, pressions et manœuvres qu'ils pointaient avant le 2ème tour.
- en proposant à Cazabonne d'être "unis à la CUB pour que les dossiers de Talence avancent", cette gauche semble considérer que la CUB est d'abord le lieu d'arbitrage entre intérêts différents entre communes, et non un des lieux d'affrontements entre une politique de gauche au profit du plus grand nombre et une politique favorisant d'abord les groupes immobiliers et les grandes entreprises. De ce point de vue, cette gauche semble bien en phase avec ceux qui préparent la poursuite de la cogestion de la CUB entre le PS et l'UMP.
Le conseil du 27 mars était consacré à l’élection sans surprise des adjoints, représentants CUB et CCAS. Cazabonne a présenté son orientation : « La mairie ne peut pas tout » répète-t-il, dans une formule qui en rappelle une autre tristement célèbre : « L’Etat ne peut pas tout » face aux licenciements !! Il se défendra par avance de mauvaises nouvelles sur l’augmentation de la fiscalité : « la faute aux autres » !
Il continue de discourir comme s’il n’appartenait pas à une « famille politique », comme si la couleur de sa liste (avec l’Ump) n’était pas au gouvernement ! Et, pour l’instant, côté fiscalité, il n’y a que les riches qui ont profité des largesses de cette droite au pouvoir, avec le fabuleux « bouclier fiscal » !!
Face aux préoccupations vitales des habitants comme le logement (900 demandes sur Talence pour 30 logements accordés par an), l’emploi, le pouvoir d’achat… il ne fera que s’en prendre aux autres, ceux qu’il appelle les « yakafokon » pour se ranger probablement du côté des « yakarienfaire ». Et, en tout cas, du côté ou il est : cette droite qui défend les intérêts des privilégiés !
ON SERA LÀ ET BIEN LÀ !
Dans ce pays ou la proportionnelle n'est pas reconnue, une partie des électeurs Talençais du 1er tour n'aura pas de représentant à l'intérieur de "l'hémicycle". C'est le cas de "Talence à Gauche Vraiment " qui a décidé d'être présent au conseil municipal, dans la salle du public. Et, si nous ne pouvons pas, en raison de ce mode électoral si peu démocratique, agir sur les débats à l'intérieur, vous pouvez nous faire confiance pour agir partout ailleurs !
BONS RESULTATS POUR NOS LUTTES
De nombreuses listes soutenues par Olivier Besancenot ont obtenu des résultats importants : 17,59 % à Aureilhan, 15 % à Quimperlé, 14,8 % à Sotteville, 13,8 % à Clermont-Ferrand etc. Plus prés de nous : 10,38% à Lormont, 8,67%, à Pessac, 8,15% à Cenon, 7,38 % à Cestas, 6,72 % au Haillan etc. Des résultats nouveaux avec des élus à la clé !
EN LUTTES
Les élections ont été une véritable raclée pour la droite. Pourtant, ils ont fait mine de ne pas s’en apercevoir : « Il faut aller plus haut, plus loin, plus fort dans les réformes » a dit Devedjian, « Plus de réformes, plus vite, plus fort » répétait Pécresse. Et Fillon de conclure : « les réformes vont continuer ». Réforme : « Amélioration apportée dans le domaine social » (Dictionnaire Robert). Amélioration ? Non ! Contre-réformes détruisant nos droits ! Résistons !FAISONS LES BATTRE EN RETRAITE ! On manifeste samedi pour défendre les retraites. L’enjeu est de taille ! Aujourd’hui il faut 40 ans de cotisations. Avec l'entrée tardive des jeunes dans le monde du travail, le chômage, la précarité... comment arriver à ces annuités ? Et les patrons veulent 45 ans de cotisations ! Ce qui était déjà difficile avec 37,5 annuités, presque impossible avec 40, le sera totalement avec 41, 42 et plus. Il y aura une baisse des pen-sions pour les annuités manquantes + la décote. Un salarié partira avec des pensions réduites. Ceux qui en auront les moyens auront recours aux assurances privées, fonds de pension soumis aux aléas de la spéculation. Les autres… Ils disent « on ne peut pas faire autrement ». Curieusement ( ?), ils ignorent la répartition des richesses ! Ils « oublient » que cette répartition qui était de 70 % pour le salariat, 30 % pour le capital il y a 25 ans, est aujourd’hui à 60% / 40 % ! La perte de ces 10 points représente 160 mil-liards d’€ par an ! Sans commune mesure avec le coût du retour aux 37,5 pour tous ! De plus, la fin des exonérations des cotisations patronales rapporterait plus de 30 milliards d’€, la taxation des revenus financiers au même niveau que les salaires, plus de 27 milliards ! Ceux qui parlent de « caisse vides » mentent… avec les poches pleines ! LYCEE KASTLER : LES FAUX CALCULS DU RECTORAT Les enseignants et parents d’élève du lycée Kastler ont manifesté contre la suppression (non remplacement de départs à la retraite principalement) de 14 postes d’enseignants, alors que la dimi-nution prévue du nombre d’élèves est de moins d’une trentaine sur un millier environ ! La ficelle était trop grosse !On se plaint que trop peu d’élèves se dirigent vers les filières scientifiques, que les voies technologiques sont dévalorisées ; et on remet une couche dans ce sens ! La politique actuelle, c’est de « rentabiliser » au plan comptable un système en le considérant sur le court terme, en fragilisant la situation des divers acteurs, en augmentant la charge de chacun, quitte à lâcher des heures sup !Or l’éducation, ne peut être envisagée que sur le long terme, elle ne peut être « gérée » selon des principes de rentabilité, ne peut dépendre de comptabilités qui réduisent chacun à une simple unité, éliminant toute diversité.C’est cette diversité qui fait toute la richesse, mais aussi la difficulté ; et l’on sait que l’un des facteurs essentiels pour que le système éducatif puisse prendre en charge cette diversité et faire avancer chaque élève, est le travail en petits groupes, avec des effectifs non surchargés. Ce n’est pas dans ce sens que l’on va.Il est réconfortant de voir que les parents d’élèves se sont associés aux enseignants, c’est ainsi que l’on fera reculer les casseurs de l’éducation nationale !ECHOS DES TROTTOIRS DE DROITEVERS UN SERVICE PUBLIC GRATUIT ? Durant les opérations de vote, on a vu circuler pas très loin des listes officielles des électeurs, des listes plus officieuses. Les portables se sont activés, et, par gentillesse, des transports se sont organisés depuis les lieux de vote pour les personnes âgées afin qu’elles accomplissent « leur devoir ». Un covoiturage qui ne laisse pas… sans voix. Tant de disponibilité et d’amabilité ne vont pas manquer de se poursuivre après cette période électorale, on en est sûr. Par un transport gratuit journalier pour faire les courses et aller au ciné ? Qui disait qu’un service public gratuit, ce n’était pas possible ? COVOITURAGE ? Curieusement, les chiffres du ministère de l’intérieur ont fait apparaitre sur le web plus d’inscrits au second tour des élections (21261) qu’au premier (21238) sur Talence. Des erreurs dans la comptabilité du covoiturage ?PREOCCUPES... QU'ILS DISENT ! Alors que l’association « Relais Emplois Familiaux » dont il est président prévoit des licenciements, l’ex-adjoint de Cazabonne , un « vrai social » comme ils disent, a refusé de recevoir les représentants du personnel et leur syndicat. Ce n’est pas à lui de le faire parait-il (dixit Sud-Ouest). Pour des gens qui se disent préoccupés par nos emplois, ça la fout mal, non ? Faut croire que leurs préoccupations ne les empêchent ni de dormir, ni… de licencier ! Leur morale ? Eux, ils gèrent… mal, et nous on paye l’addition, comme d’habitude !DECASTAR 2008 La précarité et la misère : il y en a qui en parlent à chaque consultation électorale. En parlent. On y a eu droit sur Talence. Après avoir fait mine de verser une petite larme, ils courent ensuite soutenir toutes ces belles mesures gouvernementales et ces jolis contrats flexibles qui font de chaque employé… un licencié en puissance. Au point même d’imaginer un monde où les patrons n’auraient pas à justifier le licenciement ! Soutenir les riches (mais… minoritaires) tout en tentant d’obtenir les voix des pauvres (mais… majoritaires), voilà une jolie opération de contorsionniste. Une discipline que l’on pourrait rajouter, pourquoi pas, à Décastar 2008. Il y en a qui auraient toutes leurs chances !ROBIN DE TALENCE Vous pouvez chercher dans tous les sens, il n’y avait pas un mot, pas une phrase sur la liste de droite signalant… qu’elle était de droite. Il est vrai que depuis que Sarkozy a entamé une chute dans les sondages, il est de bon ton chez ses amis de camoufler leur rolex et de ne pas citer leur appartenance. Pourtant toute la droite était bien présente sur la liste de sieur Cazabonne, dont l’Ump du président bling bling. Les élections terminées, le maire va pouvoir reprendre, en compagnie d’Alain Juppé, son soutien à la politique gouvernementale du Robin des bois à l’envers… qui vole aux pauvres pour donner aux riches ! Cliquez ici pour lire ce bulletin dans sa version diffusée (pdf)