43 délibérations en 3 heures...
• La Médoquine était à l'ordre du jour sur deux points. La société d'économie mixte qui gère la salle demandait une grosse rallonge pour combler son déficit. Et le Conseil a voté le montant des indemnités que l'adjoint et la conseillère municipale qui siègent au CA de la dite société Talence Gestion Equipement pourraient recevoir. 1107 euros brut mensuel pour Jestin, sans savoir quel travail et quelle responsabilité cela représente, l'opposition a heureusement voté contre.
• Depuis que les instituteurs sont devenus professeurs des écoles, les municipalités ne sont plus tenues de les loger ou de les indemniser pour cela. Résultat : les mairies récupèrent les logements de fonction au fur et à mesure qu'ils se libèrent. Et le Conseil a ainsi décidé que quatre d'entre eux seraient récupérés comme logements de fonction pour des employés municipaux à loger.
C'est à cette occasion que l'on a parlé pour la première fois de la question du logement. Le PS a proposé de les transformer en logements d'urgence. Et c'est là que l'adjoint Jestin a sorti de son chapeau l'existence recensée sur Talence de 64 logements d'urgence, alors que la loi sur le Droit au Logement Opposable (DALO) n'en imposerait que 40. Où sont-ils ? Il faut aller en mairie pour le savoir !
• C'est à l'unanimité qu'est voté un budget de renouvellement d'uniformes pour la police municipale (22 personnes en tout), ce qui est une façon d'en valider l'existence et l'importance...
• La reconduction des marchés publics signifie que l'invasion publicitaire ne va pas régresser. Reconduction pour 5 ans du marché du « mobilier urbain », l'opposition n'a pas obtenu le report de la délibération.
... et 2 "Voeux"
• Venons-en aux « voeux ». Un Conseil municipal peut voter des « voeux ». Ca ne lui coûte rien. Mais ça peut indiquer une solidarité avec une revendication, une lutte. Et ça peut être éventuellement un élément de mobilisation. Ce Conseil aura été une leçon de choses.
• Le premier voeu présenté portait sur une protestation contre les suppressions de postes au Lycée Kastler. Le voeu était présenté par Georges Dupon-Lahitte, conseiller PS, et avait fait l'objet d'un accord préalablement négocié avec Cazabonne. Unanimité.
A notre avis, unanimité purement formelle. Dupon-Lahitte élu parent d'élève de Kastler membre d'une délégation reçue par la Mairie avait demandé un voeu, Dupon-Lahitte conseiller municipal a rédigé et fait voter un voeu, Dupon-Lahitte pourra retourner à Kastler en montrant qu'il a obtenu un voeu de la Mairie, il pourra même aller le montrer au Rectorat.
Mais pas un mot dans ce voeu de la politique dans laquelle ces suppressions s'inscrivent. Cazabonne n'est pas obligé de dire un mot contre les 11000 suppressions de poste, il ne regrette que celles de Kastler. Parce que la question n'est pas posée, on ne saura rien des suppressions de Victor Louis et des collèges.
Et aucun engagement municipal à soutenir concrètement les luttes contre cette politique de casse du service public.
• Le deuxième voeu était présenté par Pierre Gorse (PCF) pour demander au Préfet la fin des expulsions de logement sur Talence. Le voeu n'avait pas été négocié, simplement annoncé. Résultat : Jestin a voulu négocier des amendements, pour que ce qu'il y avait d'un peu résolu dans le texte soit supprimé et qu'on ne demande pas au Préfet d'empêcher toute expulsion, simplement de réagir a posteriori.
Confusion générale. PS et PCF essaient de trouver une formulation quand les Verts en appellent au rejet de ces voeux consensuel qui ne servent à rien. A priori, il nous semble qu'il y avait là l'occasion de mettre au vote un voeu non consensuel, qui n'aurait pas été voté par la majorité, ce qui aurait montré la complicité fondamentale de la majorité municipale avec les propriétaires expulseurs.
Au Conseil Municipal du 29 Mai 2008
• Plusieurs points tournent autour de la composition et du fonctionnement de commissions et des conseils de quartier. En gros, l'opposition est invitée à y figurer, mais il ne semble pas qu'elle puisse obtenir que les associations représentatives et les citoyens « de base » puissent y prendre pleinement part.
On peut alors craindre qu'elle y participe pour un mandat encore en y faisant de la simple figuration. Se donnera-t-elle au moins les moyens d'en informer les habitants et de les appeler à se mobiliser quand elle repérera les mauvais coups, immobiliers par exemple ? La réponse majoritaire est que l'on peut aller consulter les comptes-rendus en mairie... Les limites de la « démocratie participative » sont alors vite atteintes !
Mise à Jour : septembre 2016